Service d'action civique

Service d'action civique
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Sigle
SACVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Identifiants
SIREN
OpenCorporates

Le service d'action civique (SAC) est une association se plaçant au service du général de Gaulle puis de ses successeurs gaullistes, fondée en 1960 et dissoute en juillet 1981 après une série de meurtres dont la tuerie d'Auriol.

Ses statuts mentionnent qu'il s'agit d'une « association ayant pour but de défendre et de faire connaître la pensée et l'action du général de Gaulle ».

Le SAC est issu du service d'ordre du Rassemblement du peuple français (RPF), qui combattait avec violence celui des communistes de 1947 à 1955.

Fondé pendant la guerre d'Algérie et les troubles qui l'accompagnent en métropole (attentats du FLN puis de l'OAS), le SAC est marqué par cette ambiance originelle de violences.

Pierre Debizet, un ancien de la France libre (réseau Libération-Nord et BCRA), en a été le premier et le dernier secrétaire général. Il en est d'abord élu pour une brève période — de janvier à puis quitte le SAC en raison de problèmes de santé et d'un désaccord avec la politique algérienne du général de Gaulle, désormais orientée vers l'autodétermination de ce pays.

Après son départ, Paul Comiti est coopté à la présidence du SAC, qu'il conserve jusqu'en 1969 où, trop absorbé par ses nouvelles fonctions d'adjoint à la sécurité présidentielle, il met fin à son mandat.

Pierre Debizet réintègre alors le secrétariat général du Service, pour une douzaine d'années qui voient le SAC s'investir dans la lutte contre les militants syndicaux et politiques de l'après Mai 68.

Le SAC est souvent présenté comme une « police parallèle » ou police privée du régime gaulliste, mais il n’a aucune fonction officielle et se montre particulièrement actif sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Plusieurs de ses membres sont mis en cause dans des affaires de violences électorales et de droit commun.

Le SAC est parfois confondu avec les « barbouzes », groupe de 200 à 300 individus recrutés par Lucien Bitterlin et Pierre Lemarchand pour lutter contre l'OAS en Algérie à partir de 1961. Le SAC n'a jamais été engagé dans la lutte contre l'OAS.

Le SAC, qui dans les années Giscard n'opère plus qu'en roue libre, est finalement dissous par François Mitterrand après la tuerie d'Auriol, survenue le , au cours de laquelle le responsable de la section locale des Bouches-du-Rhône et cinq personnes de sa famille sont assassinés par des membres de sa section qui le soupçonnent de trahison.


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